lundi 21 mai 2012
corrections
Rédaction
ponctuation
adverbe
évitez les formules comme "en général", puisque l'on a alors envie de vous demander : et qu'en est-il en particulier (de même, réciproquement, évitez "en particulier"), à moins que vous ne justifiez un point de vue général ou particulier comme étape de raisonnement ;
"une espèce de", "un genre de", "une sorte de", "un type de" : lequel ?
à quoi se réfère celui-ci, celle-la, ce, cette, ...
Je ne vous donne pas simplement une liste de correction à apporter, mais un nouveau regard sur l'ensemble de votre travail.
vendredi 4 mai 2012
Kant
pragmatisme et philosophie transcendantale = recherche de conditions universelles (sujet parlant-agissant et structures profondes intersubejctives)
prgamatisme : conditions transcendantlaes comme a priori (mais pour nous, à un engagement, non pas occupations d'un domaine intelligibles)
2. les jugements sont assertoriques : simplement réelles (vraies) ;
3. les jugements sont apodictiques : simplement nécessaires.
1 SCHLEGEL, Friedrich : L’essence de la critique. Écrits sur Lessing, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2005, p. 10 ; Introduction de Denis Thouard, pp. 9-26.
3KANT, Emmanuel : Critique de la faculté de juger, trad. fr. Alexis Philonenko, Vrin, 1993, pp. 79-80
5KANT, Emmanuel : Critique de la faculté de juger, trad. fr. Alexis Philonenko, Vrin, Paris, 1993, pp. 100-102.
6 NIETZSCHE, Friedrich : Le Gai savoir, Livre Cinquième, œuvres, Tome II, Robert Laffont, Paris, 1993, p. 237.
11 HANSLICK, Édouard : Du beau dans la musique, Christian Bourgois, Paris, 1986, Introduction de Jean-Jacques Nattiez, Montréal, 1980-1983, p. 24.
12 HANSLICK, Édouard : Du beau dans la musique, Christian Bourgois, Paris, 1986, Introduction de Jean-Jacques Nattiez, Montréal, 1980-1983, p. 27.
13KANT, Emmanuel : Critique de la faculté de juger, § 49, trad. fr. Ferdinand Alquié, Gallimard/folio, Paris, 1985, p. 269.
14 DELIÈGE, Célestin : Invention musicale et idéologies 2. Mutations historiques et lectures critiques de la modernité, Mardaga, Wavre, 2007, p. 316.
17 Adorno, Theodor Wiesengrund : Minima moralia : réflexions sur la vie mutilée, Payot, Paris, 2001, p. 243.
18MOLINO, Jean : '' Du plaisir au jugement : les problèmes de l'évaluation '', Analyse musicale, n° 19, avril 1990, p. 19.
19KANT, Emmanuel : Critique de la faculté de juger, § 49, trad. fr. Ferdinand Alquié, Gallimard/folio, Paris, 1985, p. 175.
vendredi 20 avril 2012
Journaux, Gazettes
commence par de la publicité, non annoncée dans le sommaire :
"Bulletin de l'Amateur de tableaux et gravures, belles éditions et livres rares" détaillant plus ou moins le contenu du livre et le pédigrée de son auteur.
vieille ironie gauloise asseoit l'incontestable supériorité de la critique (duc de Choiseul, Marolle, de Plies, Geraint, Mariette, Basan, Regnault Delalande), 1859, p. 8.
dimanche 15 avril 2012
lundi 9 avril 2012
Structure, Sémantique
Structuralisme
S'inspire du modèle linguistique pour appréhender les rapports de réalités sociales.
Une structure est « une entité de dépendances internes » (Hjelmslev)
Sémantique
Sémiotique
Charles Sanders Peirce
signe est une triade : un représentamen (signe matériel) dénote un objet (un objet de pensée) grâce à un interprétant (une représentation mentale de la relation entre le représentamen et l'objet).
depuis Charles W. Morris, on distingue trois "dimensions" de la sémiotique :
la sémantique : la relation entre les signes et ce qu'ils signifient (relations internes entre signifiant et signifié ou relation externe entre le signe global et le référent) ; travaux du logicien Alfred Tarski, de Roland Barthes.
la syntaxe : les relations entre signes ; travaux des philosophes Gottlob Frege, Bertrand Russell, Rudolf Carnap, Richard Montague.
la pragmatique : la relation entre les signes et leurs utilisateurs ; travaux de Charles Peirce, William James, George Herbert Mead, John Dewey, Charles W. Morris.
Sémiologie
La communication humaine est plus qu'animale (stimulus-réponse).
je et tu dépendent de leur position dans le langage.
Différence entre
énoncé
mlmlmlml
<ins d
(en dehors du contexte) et énonciation (dépendant du contexte). Le langage devient un instance discursive.
mardi 27 mars 2012
Presse musicale
Journal de Paris accueille Goerges Duchesne jusqu'en 1835 puis Joseph d'Ortigue, Auguste Morel et Léon Escudier.
Le Monituer universel accueille les dilettantes sur le théâtre italien Hippolyte Prévost ou Pierre-Ange Vieilard de Boismartin dans une rubrique vague "Spectacles"
National : Louis Desnoyers, le compositeur Joseph Mainzer puis Hippolyte Lucas
La Quotidienne Jean-Toussaint merle, d'Ortigue
Rénovateur Berlioz
Le Temps spécialiste dans un style particulier
succès du Siècle de Dutacq et de La Presse de Girardin avec le rez-de-chaussée du journal qui concurrence le feuilleton
C'est le critique musical, Timothée Trimm alias Léo Lespès, qui est la vedette de la parution en février 1863 du quotidien apolitique Le Petit Journal.
Revue de Paris jusqu'en 1845 et Revue ds Deux Mondes paraissent en 1829. Leur chroniques traitent quelqeu fois de musique, davantage lorsque scudo collabore aux deux monde à partir des années 1850.
Ernest Reyer signe dans la Revue française et l'hebdomadaire L'Athenaeum "journal universel, de la littérature, des sciences et des beaux-arts" avec Nisard, Renan, Horace Viel-Castel entre 1852 et 1856.
Gustave Planche et Théophile Gautier donne à des hommes de lettre les chroniques musicale de la revue L'Artiste qu'ils créent en 1831 (Xavier Aubryet, qui y collabore avec Champfleury, Baudelaire, Banville, Berval, Gautier puis Mallarmé ; la revue La Jeune Fracnce défendra Tannhauser lors du scandale wagnérien)
Le feuilleton musical devient une mode sur toute la presse française. Les quotidiens rivalisent en qualité avec les revues, selon la seule qualité de plume.
Stendhal dans Le Miroir des spectacles défend Rossini contre le professeur et compositeur Henri-Montan Berton dans l'Abeille.
Seul le Corsaire s'impose par la satyre, le ton léger et humoristique dans les petits jourbnaux (L'Album, Le Miroir, La Pandre, Le Corsaire, La Lorgnette, Le Mentor).
des revues apparaissent excluivement liées à un théâtre ou à un acteur.
Revue et gazette des théâtre apparait avec Pommereux sous la Monarchie de Juillet : pas d'articles variés, sur les sujets à la mode, pas de bulletins de succès, appel à des correspondants provinciaux, articles loings et détaillés pa des spécialiste.
Concurrent, organe publicitaire donc le dirigeant veut en faire l'outil du soutien d'administration du théâtre, ne permette aucune attatque, alliant les itnérêts, dirigeant favorablement l'opinion du public : L'Entracte d'Albéric Second (4 pages d'un très grand format : 1 feuille et demie détaille le programme, les acteurs, les chanteurs) puis des nouvelles, annonces et publicités ... ainsi que d'évasives critiques.
Les rpesses théâtrales s'emparent de l'ejeu de la critique musicale : Le Journal des spectacles et le Courrier des spécacles nés ous la Révolution et l'Empire, Le Camp-volant (Restauration) devient Courrier des théâtres.
Plus de 30 journaux de théâtre en 1844 (nombreux sont les duplicatas évitant la censure)
brefs compte-rendus musicaux dansL'Europe artiste créé en 1853 de et par Charles Desolme
Le messsager des théâtres et des arts fondés en 1848 par Auguste Lireux et achille Denis : nombreux critiques (Baudillo, Morel, Boisseaux, Villa ou Ruelles).
finalité commerciale, peu critique
La Presse théâtrale (Giacomelli)
Théâtre (Arthur Pougin)
opuscules parus pour la Querelle des bouffons
Correspondance
1827 : Fétis Revue musicale
mardi 20 mars 2012
langue
tout individu a plusieurs langues -> plusieurs points de vue.
La littérature compose (intention, vision du monde) les langues (pas d'exlution indépendance du personnage/intention de l'auteur qui s'exprime, ou se réfracte par l'humour, l'ironie, la parodie)
La poésie "dabarasse les mots des intentions d'autrui) (Esthéituqe et thoérie du roman, p. 117), donne « un sens plus pur aux mots de la tribu » (Mallarmé)
lundi 12 mars 2012
locution
locuteur (destinateur) = s'adresse à => allocutaire (destinataire)
dire quelquechose c’est toujours au moins :
- faire un acte phonétique : produire du son (l’énonciation est une phonation (phone) ;
- faire un acte phatique : produire des mots appartenant à un vocabulaire construits selon une certaine grammaire avec une certaine intonation ; l’énonciation est l’acte de produire un phème (pheme)
- faire un acte rhétique : employer un pheme dans un sens plus ou moins déterminé et avec une référence (sens et référence réunis constituant la signification) ; l’énonciation est l’acte de produire un rhème (rheme).
acte locutoire : dire quelque chose
acte illocutoire : réaliser un acte de langage (direct ou indirect), action que le locuteur exerce sur l’allocutaire
Fonction perlocutoire du langage, ou un acte perlocutoire, est l'effet psychologique que produit la phrase sur le récepteur.
La classification des actes illocutionnaires proposée par Austin (1962)
Austin en dénombre 5 :
- les "verdictifs" : prononcer un jugement (un verdict) : acquitter, considérer comme, calculer, décrire, analyser, estimer, classer, évaluer, caractériser.
- les "exercitifs" : formuler une décision en faveur ou à l'encontre d'une suite d'actions : ordonner, commander, plaider pour, supplier, recommander, implorer, conseiller, nommer déclarer une séancer ouverte, avertir, proclamer.
- les "commissifs" : ils engagent le locuteur à une suite d'actions déterminée : promettre, faire le vœu de, s'engager par contrat, garantir, jurer, passer une convention, embrasser un parti.
- les "expositifs" : ils sont utilisés pour exposer des conceptions, conduire une argumentation, clarifier l'emploi des mots, assurer les références : affirmer, nier, répondre, objecter, concéder, exemplifier, paraphraser, rapporter des propos.
- les "comportementaux" (behabitives : il s'agit des réactions au comportement des autres, aux événements qui les concernent : s'excuser, remercier, féliciter, souhaiter la bienvenue, critiquer, exprimer des doléances, bénir, maudire, porter un toast, boire à la santer, protester, défier, mettre au défi de.
dimanche 26 février 2012
Art Poétique
la critique ne doit pas être censure, le créateur doit se considérer comme un critique, comme un autre
« Craignez-vous pour vos vers la censure publique ?
Soyez-vous à vous-même un sévère critique.
L’ignorance toujours est prête à s’admirer.
Le créateur influe sur ceux qui le côtoient.
Faites-vous des amis prompts à vous censurer ;
Le critique s'approche individuellement du créateur par la création
Qu’ils soient de vos écrits les confidents sincères,
Et de tous vos défauts les zélés adversaires.
L'auteur doit simplifier la réaction d'après l'oeuvre alors que le mauvais critique complexifie, ratiocine, se récrie
Dépouillez devant eux l’arrogance d’auteur,
Mais sachez de l’ami discerner le flatteur :
Tel vous semble applaudir, qui vous raille et vous joue.
Aimez qu’on vous conseille, et non pas qu’on vous loue.
Un flatteur aussitôt cherche à se récrier ;
Chaque vers qu’il entend le fait extasier.
Tout est charmant, divin, aucun mot ne le blesse ;
Il trépigne de joie, il pleure de tendresse ;
Il vous comble partout d’éloges fastueux :
La vérité n’a point cet air impétueux.
Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible,
Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible :
Il ne pardonne point les endroits négligés,
Il renvoie en leur lieu les vers mal arrangés,
Il réprime des mots l’ambitieuse emphase ;
Ici le sens le choque, et plus loin c’est la phrase.
Votre construction semble un peu s’obscurcir,
Ce terme est équivoque : il le faut éclaircir...
C’est ainsi que vous parle un ami véritable.
Mais souvent sur ses vers un auteur intraitable,
À les protéger tous se croit intéressé,
Et d’abord prend en main le droit de l’offensé.
« De ce vers, direz-vous, l’expression est basse.
— Ah ! Monsieur, pour ce vers je vous demande grâce,
Répondra-t-il d’abord. — Ce mot me semble froid,
Je le retrancherais. — C’est le plus bel endroit !
— Ce tour ne me plaît pas. — Tout le monde l’admire. »
Ainsi toujours constant à ne se point dédire,
Qu’un mot dans son ouvrage ait paru vous blesser,
C’est un titre chez lui pour ne point l’effacer.
Cependant, à l’entendre, il chérit la critique ;
Vous avez sur ses vers un pouvoir despotique...
Mais tout ce beau discours dont il vient vous flatter
N’est rien qu’un piège adroit pour vous les réciter.
Aussitôt, il vous quitte ; et, content de sa Muse,
S’en va chercher ailleurs quelque fat qu’il abuse ;
Car souvent il en trouve : ainsi qu’en sots auteurs,
Notre siècle est fertile en sots admirateurs ;
Et, sans ceux que fournit la ville et la province,
Il en est chez le duc, il en est chez le prince.
L’ouvrage le plus plat a, chez les courtisans,
De tout temps rencontré de zélés partisans ;
Et, pour finir enfin par un trait de satire,
Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.
BOILEAU : Art poétique, fin du chant I.
Phénoménologie
Recollection (Gesammeltheit)
Gesammelt = recueilli (gesammelten Werke = œuvres complètes)
détachement (Gelassenheit)
Gelassen = tranquille(ment), calme(ment), flegmatique, prendre avec philosophie.
Condensation
un des modes de fonctionnement de la pensée inconsciente (provoquant lapsus, oublis, mots d'esprit) sur une unique représentation additionnant diverses énergies qui se déplacent le long des chaînes associatives.
Condensation repérable dans la formation du »un personnage composite, d'un thème ou d'un objet qui constituent un point nodal, un carrefour de plusieurs chaînes associatives.
(Jakobson puis Lacan le rattachent à la métaphore et à la métonymie : lie deux signifiants par un sens latent dans une concentration d'unité. Un élément est toujours mis à la place d'un autre, un maillon de la chaîne associative est absent.
Phénoménalité (ressenti du ressenti)
spécificité de l'acte cognitif, conscience porte sur objet intentionnel, non sur essence
narration
narratologie distingue récit (texte, énoncé)/histoire (intrigue, contenu narratif), narration (raconter, acte d'énonciation) rapport d'interaction
L'époché est la réduction au niveau des phénomènes (pas des transcendances) qui permet de prendre conscience de l'intentionnalité. Mise entre parenthèse de la thèse d'existence : ne perd pas mais retrouve le sens (corrélation des vécus intentionnels, pôle d'une visé).
Réduction = prise de conscience d'elle-même => créativité de la conscience (conscience transcendantale) => pas d'anonyme => reconnaissance (transcendantale) existence pur d'autres
intuition catégoriale : élargir intuition au-delà expérience sensible → intuition donatrice, originaire, source ultime connaissance.
représentation
Le présenter (bringt vor) est signe de travail d'un produire (her-vorbringen), une activité volontaire d'amener, de porter. « La pensée est ainsi cette présentation du présent, qui nous livre (zu-stellt) la chose présente dans sa présence et qui la place ainsi devant nous (vor uns stellt), afin que nous nous tenions devant elle et que, à l'intérieur d'elle-même, nous puissions soutenir cette tenue. En tant qu'elle est cette présentation, la pensée apporte (zu-stellt) la chose présente en l'intégrant dans la relation qu'elle a à nous, elle la rapporte à nous. La présentation est donc re-présentation. Le mot repraesentatio est le terme qui correspond à Vorstellen et qui plus tard devient courant.
Le trait fondamental de la pensée a été jusqu'ici la représentation. Suivant l'ancienne doctrine de la pensée, cette représentation s'accomplit dans le λόγος, mot qui signifie alors énonciation, jugement. La doctrine de la pensée, du λόγος, s'appelle donc “logique”. Kant reprend, d'une manière simple, la conception traditionnelle de la pensée, le jugement, comme étant la représentation d'une représentation de l'objet (Critique de la Raison pure, A 68, B 93). Si nous jugeons, par exemple, que “ce chemin est pierreux”, alors la représentation de l'objet, c'est-à-dire du chemin, est elle-même représentée dans le jugement, à savoir comme pierreuse. »2 Le concept s'imprègne de la perception, l'enjeu est de résoudre le paradoxe de l'impression musicale dans le discours critique.
La représentation n'est pas une ressemblance car il n'y a pas de matériau brut auquel revenir par-delà les interprétations. La représentation crée de la ressemblance pour un lecteur confirmé comme spectateur potentiel de l'œuvre. La critique actualise dans le rôle de spectateur.
La représentation est l'esthétique du langage. On comprend qu'elle atteigne à l'œuvre d'art. « Quand l'énoncé est saisi pour la Vorstellung qu'il peut susciter, la prise sur l'axe du langage se fait au pôle des images qui est individuel, et cet abord détermine l'existence esthétique de la parole, le poétique. Une deuxième prise devrait pouvoir se faire par la seule signification débarrassée de ses résonances fantasmiques, dépouillée également de son pouvoir référentiel : elle induirait alors une attitude formaliste, usant du langage comme d'une totalité objective au sens où les signifiés seraient toujours vérifiables d'un interlocuteur à l'autre – ce qui implique qu'on ne sorte pas de l'ordre du langage articulé –, et par conséquent close, puisqu'il ne serait pas besoin d'exposer la signification en la mettant à l'épreuve de quelque chose qui résiderait au dehors d'elle. Mais Frege laisse entendre ici qu'un tel formalisme est impossible puisqu'il n'est pas en notre pourvoir de penser les mots et les assemblages de mots sans en rapporter la signification à un objet qui n'est pas en eux, mais hors d'eux. C'est pourquoi cette deuxième forme de prise sur le langage ne trouve pas sa place dans sa nomenclature, et pourquoi Frege fait du langage de connaissance une parole en quête de l'objet absent dont elle parle. Ainsi tout langage est essentiellement ouvert sur du non-langage : le discours de la connaissance requiert la transcendance en direction des choses, à l'intérieur de laquelle il pourchasse son objet ; le langage de l'art, requiert la transcendance symétrique, en provenance des images, qui viennent habiter ses mots. D'un côté la parole qui définit, qui essaie de faire entrer le désigné dans des relations de structure invariantes, d'assimiler complètement le désigné en signifié ; de l'autre la parole qui exprime, qui veut s'ouvrir à l'espace de la vision et du désir, et faire de la figure avec du signifié ; dans les deux cas, langage fasciné par ce qu'il n'est pas, tentant ici de l'avoir, fantasme de la science, là de l'être, fantasme de l'art.
Le langage représente en mettant à l'épreuve du lecteur le lien qu'il tisse avec la musique, perçue comme langage fonctionnant sans renvoi à une extériorité qui la définirait.
maximes critiques
Marx
laissés
Filmé lors d'un concert donné aux Grandes Écuries du Château de Versailles, Versailles-Opéra permet d'entendre quelques extraits des tragédies lyriques de Lully (Atys et Persée), ainsi que d'Hippolyte et Aricie de Jean-Baptiste Rameau. Hervé Niquet dirige son ensemble du Concert Spirituel qui accompagne la soprano Anna Maria Panzarella, spécialiste incontournable de la musique française.
(France, 2008, 43mn) ARTE F
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Filmé lors d'un concert donné aux Grandes Écuries du Château de Versailles, Versailles-Opéra permet d'entendre quelques extraits des tragédies lyriques de Lully (Atys et Persée), ainsi que d'Hippolyte et Aricie de Jean-Baptiste Rameau. Hervé Niquet dirige son ensemble du Concert Spirituel qui accompagne la soprano Anna Maria Panzarella, spécialiste incontournable de la musique française.
(France, 2008, 43mn) ARTE F
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mercredi 15 février 2012
Tragédie lyrique
invente la tragédie en musique
ouverture à la française : ouverture instrumentale, prologue (allusion allégorique aux mérites du roi, même construction que les actes) cinq actes (solistes, chœurs, récitatifs, intermèdes musicaux dansés), un air instrumental conclusif (chaconne, courte dans ou passacaille, que Lully intègre même dans le cœur de l'opéra d'Armide)
Atys (1676)
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=zqlaYgHa6Ew&w=420&h=315]
livret de Philippe Quinault inspiré des Fastes d'Ovide (15)
Persée (1682)
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=cWO6YWfJbwQ&w=420&h=315]
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=7t15bc4lDAo&w=420&h=315]
livret de Philippe Quinault (1635-1688)
partition
La première représentation de Persée à Versailles devait se dérouler dans la cour de marbre. En raison du mauvais temps, on dut y renoncer. Mais Lully prit l'initiative de dresser un théâtre de fortune dans les écuries :
« Théâtre, orchestre, haut dais, rien n'y manquoit. Un très-grand nombre d'orangers, d'une grosseur extraordinaire, très-difficiles à remuer, et encore plus à faire monter sur les théâtres, s'y trouvèrent placés. Tout le fond étoit une feuillée, composée de véritables branches de verdures, coupées dans la forêt. Il y avoit dans le fond et parmi les orangers, quantité de Figures, de Faunes et de Divinités, et un fort grand nombre de girandolles. Beaucoup de personnes qui savoient de quelle manière ce lieu étoit quelques heures auparavant, eurent peine à croire ce qu'elles voyoient ». (Le Mercure françois)
Lully offrira au public parisien une représentation de Persée pour fêter la naissance du duc de Bourgogne.
Jean-Philippe Rameau : Hippolyte et Aricie (1733, à l'Académie Royale de musique)
d'après Phèdre de Racine, sur un livret de Simon-Joseph Pellegrin
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=X9XiHWFbVfI&w=420&h=315]
déclenche la querelle des Lullystes et des Ramistes par ceux qui trouve la musique de Rameau trop savante pour l'esprit de Lully.
querelle des Bouffons (1752-1754) ou guerre des Coins (Jean-Philippe Rameau, coin du Roi ; Jean-Jacques Rousseau, coin de la Reine).
La querelle éclate le 1er août 1752, lorsque la troupe itinérante italienne d'Eustacchio Bambini, s'installe à l'Académie royale de musique pour y jouer des intermezzi, operas bouffes et La serva padrona de Pergolèse (1710-1736)
mardi 14 février 2012
Structuralisme
Cours de linguistique générale (1916) orginine du structuralisme, définit langage, langue, parole ; l'arbitraire communautaire ;
CERCLE DE PRAGUE
Roman Jakobson (1896-1982, Moscou-Boston)
six fonctions dans le langage:
la fonction référentielle ou représentative, où l'énoncé donne l'état des choses. Elle est aussi dénommée sémiotique ou symbolique.
la fonction expressive, où le sujet exprime son attitude propre à l'égard de ce dont il parle.
la fonction conative, lorsque l'énoncé vise à agir sur l'interlocuteur
la fonction phatique, où l'énoncé révèle les liens ou maintient les contacts entre le locuteur et l'interlocuteur
la fonction métalinguistique ou métacommunicative, qui fait référence au code linguistique lui-même
la fonction poétique, où l'énoncé est doté d'une valeur en tant que telle, valeur apportant un pouvoir créateur.
6 éléments :
Le contexte - (fonction dénotative ou référentielle)
L'emetteur et le récepteur - (fonction expressive, fonction conative)
Le canal et le message - (fonction phatique, fonction poétique)
Le code - (fonction métalinguistique)
Sergueï Kartsevski (1884-1955, Tobolsk-Genève)
diffuse l'enseignement de Saussure qu'il suivit.
Système du verbe russe. Essai de linguistique synchronique. Prague: Imprimerie Legiografie, 1927.
Du dualisme asymétrique du signe linguistique. Travaux du Cercle linguistique de Prague 1, 1929, 88–93.
Introduction à l'étude de l’interjection // Cahiers Ferdinand de Saussure, 1941, № 1.
Sur la parataxe et la syntaxe en russe // Cahiers Ferdinand de Saussure, 1948, № 7.
Manuel pratique et théorique de la langue russe. Genève: Librairie Droz, 1956.
prince Nikolaï Sergueïevitch Troubetzkoï (1890-1938, Moscou-Vienne) fonda avec Roman Jakobson et Sergueï Kartsevski la morphophonologie (réalisation phonétique des morphèmes d'une langue en fonction des contextes dans lesquels ils apparaissent)
vendredi 10 février 2012
Schopenhauer
38 STRATAGÈMES
1) Extension disciplinaire. Étirer l'affirmation au-delà de son domaine d'application.
2) Extension par l'homonymie.
3) Généraliser une affirmation posée comme relative.
4) Masquer sa conclusion, en disséminer les prémisses ou les prémisses de prémisses.
5) utiliser les prémisses de l'adversaire pour fonder sa logique.
6) tenter une pétition de principe, postuler ce que l'on souhaite prouver.
7) poser des questions à son opposant comme à un simple interlocuteur.
8 ) Mettre l'adversaire en colère
9) alliance 4) et 7) : poser ses questions dans un désordre total pour masquer la conclusion à laquelle on souhaite aboutir, tout en faisant admettre des prémisses qui y mèneront une fois remises en ordre.
10) Si l'adversaire refuse de répondre par l'affirmative, lui poser des questions qui vont dans le sens de sa thèse pour lui faire tout confondre.
11) Procéder par induction sans demander l'avis de l'adversaire sur les conclusions auxquelles on aboutit.
12) utiliser un vocabulaire orienté pour caractériser les thèses adverses ou les siennes.
13) énoncer le contraire de la thèse sous des traits excessifs et ne lui laisser que ce choix manichéen.
14) Même si les réponses du contradicteur s'opposent à notre thèse, en proclamer triomphalement le lien direct.
15) Si une prémisse est difficile à prouver, intercaler une proposition douteuse : si l'adversaire l'admet il est confondu, s'il la décrie, proclamer le lien à la prémisse délicate.
16) Chercher toute contradiction de ce que dit l'adversaire avec les écoles auxquelles il adhère.
17) Si une affirmation de l'adversaire nous met en difficulté, pinailler, faire une subtilité de vocabulaire, de forme.
18) Si l'on perçoit la démonstration de l'adversaire, changer de sujet ou couper court à la discussion.
19) Si l'on est amené à devoir répondre au contradicteur, et que l'on ne peut qu'acquiescer, s'opposer tout de même en élargissant ou réduisant l'application de la question.
20) Si les prémisses sont admises, en tirer la conclusion sans attendre, admettre comme admises des prémisses qui feraient défaut.
21) En cas d'argument spécieux ou fallacieux, ne pas tenter de simplement dénoncer la faiblesse de l'argument mais contre-attaquer pas un argument tout aussi fallacieux.
22) S'il exige que l'on admette un argument qui soutiendrait sa thèse, le dénoncer comme une pétition de principe.
23) Ne pas exagérer son argument, inciter par la querelle le contradicteur à exagérer.
24) Forcer la thèse de l'adversaire en en tirant de fausses conséquences.
25) exemplum in contrarium : déséquilibre de la falsification, l'induction (έπαγωγή) nécessite de nombreuses preuves, qui sont falsifiées (άπαγωγή) par une seule.
26) retorsio argumenti : renvoyer l'argument
27) Si un argument met l'adversaire en colère insister dessus.
28) Si l'on n'a pas d'arguments ad rem (fondé sur les faits) ou ad hominem (sur la théorie adverse), s'appuyer sr un argument ad auditores (avec la complicité de l'auditoire) : utiliser le sens commun pour ridiculiser les débats spécialistes et mettre de son côté les rires de l'auditoire.
29) Changer de sujet (rester dans le sujet général mais l'aborder sous un tout autre angle, ou changer totalement de sujet et se mettre à parler des thèses de l'adversaire)
30) Argument ad verecundiam (portant sur l'honneur)
Fonder tout son argumentaire sur l'honneur d'une instance (la Bible, sa bonne foi, son médecin, son curé, la loi...)
Relier l'argumentaire de l'opposant à une accusation contre son honneur
31) Si l'on ne sait pas s'opposer à l'adversaire, se déclarer ironiquement incompétent.
Cela incite le public à l'empathie et à dénoncer les arguments adverses comme inepties de spécialistes.
32) Éliminer une affirmation en la renvoyant dans une idéologie
33) « C'est peut-être vrai en théorie, mais c'est faux en pratique. »
34) Si l'adversaire tente de changer de sujet, c'est une preuve que l'argument est efficace et doit être martelé.
35) Dès que l'occasion se présente, soulever la question des mobiles plus que des raisons (montrer l'intérêt partisan de l'adversaire et pas sa logique).
36) Déconcerter, stupéfier l'adversaire par un flot insensé de paroles
37) Schopenhauer : Argument « qui devrait être le premier » :
Si le contradicteur déduit une mauvaise preuve de son bon argument, le confondre en démontant la preuve : utiliser une faute de déduction comme arme d'induction ; faire passer un argument ad hominem pour un argument ad rem.
[Mais attention, cela peut être une ruse de l'opposant qui démontrera alors qu'il a volontairement opéré un faux lien de la théorie à la preuve, pour prouver par l'absurde]
ULTIME STRATAGÈME
« Si l'on s'aperçoit que l'adversaire est supérieur et que l'on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l'objet de la querelle (puisqu'on a perdu la partie) pour passer à l'adversaire, et à l'attaquer d'une manière ou d'une autre dans ce qu'il est : on pourrait appeler cela argumentatum ad personam pour faire la différence avec l'argumentum ad hominem. Ce dernier s'écarte de l'objet purement objectif pour s'attacher à ce que l'adversaire en a dit ou concédé. Mais quand on passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l'objet et on dirige ses attaques sur la personne de l'adversaire. On devient donc vexant, méchant, blessant, grossier. C'est un appel des facultés de l'esprit à celles du corps ou à l'animalité. Cette règle est très appréciée car chacun est capable de l'appliquer, et elle est donc souvent utilisée. La question se pose maintenant de savoir quelle parade peut être utilisée par l'adversaire. Car s'il procède de la même façon, on débouche sur une bagarre, un duel ou un procès en diffamation.
Ce serait une grave erreur de penser qu'il suffit de ne pas être soi-même désobligeant. Car en démontrant tranquillement à quelqu'un qu'il a tort et que par voie de conséquence il juge et pense de travers, ce qui est le cas dans toute victoire dialectique, on l'ulcère encore plus que par des paroles grossières et blessantes. Pourquoi ? Parce que, comme dit Hobbes (De Cive, c. 1) : « Toute volupté de l'esprit, toute bonne humeur vient de ce qu'on a des gens en comparaison desquels on puisse avoir une haute estime de soi-même ». Rien n'égale pour l'homme le fait de satisfaire sa vanité, et aucune blessure n'est plus douloureuse que de la voir blessée. (D'où des tournures telles que "l'honneur avant tout", etc.) Cette satisfaction de la vanité naît principalement du fait que l'on se compare aux autres, à tout point de vue, mais surtout au point de vue des facultés intellectuelles. C'est justement ce qui se passe effectivement et très violemment dans toute controverse. D'où la colère du vaincu, sans qu'on lui ait fait tort, d'où son recours à ce dernier expédient, à ce dernier stratagème auquel il n'est pas possible d'échapper en restant soi-même poli. Toutefois, un grand sang-froid peut être là aussi salutaire : il faut alors, dès que l'adversaire passe aux attaques personnelles, répondre tranquillement que cela n'a rien à voir avec l'objet du débat, y revenir immédiatement et continuer de lui prouver qu'il a tort sans prêter attention à ses propos blessants, donc en quelque sorte comme dit Thémistocle à Eurybiade : Frappe mais écoute. Mais ce n'est pas donné à tout le monde.
La seule parade sûre est donc celle qu'Aristote a indiquée dans le dernier chapitre des Topiques : ne pas débattre avec le premier venu, mais uniquement avec les gens que l'on connaît et dont on sait qu'ils sont suffisamment raisonnables pour ne pas débiter des absurdités et se couvrir de ridicule. Et dans le but de s'appuyer sur des arguments fondés et non sur des sentences sans appel ; et pour écouter les raisons de l'autre et s'y rendre ; des gens dont on sait enfin qu'ils font grand cas de la vérité, qu'ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la bouche de leur adversaire, et qu'ils ont suffisamment le sens de l'équité pour pouvoir supporter d'avoir tort quand la vérité est dans l'autre camp. Il en résulte que sur cent personnes il s'en trouve à peine une qui soit digne qu'on discute avec elle. Quant aux autres, qu'on les laisse dire ce qu'elles veulent car desipere est juris gentium [C'est un droit des gens que d'extravaguer], et que l'on songe aux paroles de Voltaire : "La paix vaut encore mieux que la vérité." Et un proverbe arabe dit : "À l'arbre du silence est accroché son fruit : la paix."
Toutefois, en tant que joute de deux esprits, la controverse est souvent bénéfique aux deux parties car elle leur permet de rectifier leurs propres idées et de se faire aussi de nouvelles opinions. Seulement, il faut que les deux adversaires soient à peu près du même niveau en savoir et en intelligence. Si le savoir manque à l'un, il ne comprend pas tout et n'est pas au niveau. Si c'est l'intelligence qui lui manque, l'irritation qu'il en concevra l'incitera à recourir à la mauvaise foi, à la ruse et à la grossièreté.
Il n' a pas de différence essentielle entre la controverse in colloquio privato s. familiari [dans une conversation privée et familière] et la disputatio sollemnis publica, pro gradu [discussion solennelle et publique, selon le rang], etc. Si ce n'est que dans le deuxième cas il est exigé que le Respondens [celui qui répond] ait toujours raison contre l'Opponens [celui qui s'oppose], ce qui explique qu'en cas de nécessité le praeses [le président de séance] doive lui prêter main-forte ; ou encore : dans le deuxième cas les arguments sont plus formels et on aime les revêtir de la forme stricte d'une conclusion.
Allégorie
Eugène Delacroix (1798-1863) - La Liberté guidant le peuple (1830)
Gyzis, Nikolaos (1842–1901) - Historia (1892)
Charles Allan Gilbert (1873-1929) - All Is Vanity (1892)
Paris Bordone (1500-1570) Venus et Mars avec Cupidon (1560)
Fra Filippo Lippi (1406-1469, Florence-Spolète) - Annonciation [Luc:01,26] (1443), bois 203x185,3cm Pinacothèque de Munich.
Filippo Lippi (1406-1469) - Annonciation (1445-50), 117x173cm, Gallerie Doria-Pamphili, Rome.
Fra Angelico - (1395-1455) Annonciation (1433-34), Musée Diocésain, Cortone.
Fra Angelico (1395-1455) - Enterrement de Saint Côme et saint Damien avec leurs frères (1939-1942), San Marco, Florence
Évangélistes
Jacob Jordaens (1593-1678) - Les quatre évangélistes
Lucas van Leyden (1494-1533) - Saint Mathieu l'évangéliste
Rembrandt (1606-1669) - L'évangéliste Matthieu
Hans Burgkmair (1473-1531) - Saint Jean l'évangéliste à Pathmos
Alonso Cano (1601-1667) - Saint Jean l'évangéliste à Pathmos
El Greco (1541-1614) - Jean l'évangéliste (1594-1604), Prado
Evangéliaire d'Ebbon (816-823), archevêque de Reims - Saint Marc
Evangéliaire d'Ebbon (816-823), archevêque de Reims - Saint Marc
Jacques Callot (1592-1635) - Saint Luc
Jacques Callot (1592-1635) - Saint Marc