lundi 27 septembre 2010

Métanalyse : force à relire ! ... ou à commencer par la fin ?

«

Puisque peindre c'est un jeu.

Puisque peindre c'est accorder ou désaccorder des couleurs.

Puisque peindre c'est appliquer (consciemment ou non) des règles de composition.

Puisque peindre c'est valoriser le geste.

Puisque peindre c'est représenter l'extérieur (ou l'interpréter, ou se l'approprier, ou le contester, ou le présenter).

Puisque peindre c'est proposer un tremplin pour l'imagination.

Puisque peindre c'est illustrer l'intériorité.

Puisque peindre c'est une justification.

Puisque peindre sert à quelque chose.

Puisque peindre, c'est peindre en fonction de l'esthétisme,, des fleurs, des femmes ; de l'érotisme, de l'environnement quotidien, de l'art, de Dada, de la psychanalyse, de la guerre au Viêet-Nam.

Nous ne sommes pas peintre.

Constatez-le, le 3 janvier 1967, 11, avenue du Président-Wilson.

»

Daniel Buren (1938-), Olivier Mosset (1944-), Michel Parmentier (1938-2000) et Niele Toroni (1937-) : « Déclaration », BUREN, Daniel : Les Écrits (1965-1990), tome I, capc-Musée d'art contemporain de Bordeaux, 1991.

Les quatre initiales forment le groupe B.M.P.T. (décembre 1966, décembre 1967)... de fait, la métanalyse ne mit pas longtemps à se dévoiler.

[caption id="attachment_115" align="aligncenter" width="286" caption="Niele Toroni - Peinture"][/caption]

« La métanalyse se fonde sur l'ambigüité que peut provoquer l'énonciation d'un  mot ou d'un groupe de mots. Il y a métanalyse lorsque le récepteur comprend autre chose que ce que le locuteur a voulu dire, parce que l'ambigüité phonique l'a conduit à mal découper les mots ou à les comprendre "à côté". »
(Beth et Marpeau)

« Accident de la communication : les unités de langage sont découpées et analysées autrement par celui qui entend que par le locuteur. »
(Dupriez)

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